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#1 2012-01-13 19:09:47

Mirrabeau
Administrator

Interview de J. (12/01/12)

M :   20 ans dans 11 jours et déjà une certaine expérience des relations basées sur la soumission donc ?
J. : Oui
M : à quel âge as tu découvert la soumission ? ou d'autres tendances disons "peu ordinaires" ?
J. : Avec le recul, je constate que j'avais déjà un certain goût pour ce qui est d'être attachée ou enfermée quand j'avais déjà 6 ans. Sans savoir ce que je faisais, je me caressais tous les soirs ou plusieurs fois par jour en me stimulant par ces pensées. Pour ce qui est de la "pratique" j'ai pu faire mes premières expériences à 16 ans.
M : c'est intéressant. plusieurs personnes que j'ai interrogées me disaient également que cela remontaient bcp plus loin que leurs premières expériences, comme si elles avaient toujours eu cela en elles
M : comment te rappelles tu des désirs que tu avais déjà à 6 ans ? et quels étaient ils ?
J. : C'était pas des désirs tels quels... Je me représentais par exemple victime d'un kidnapping et attachée sur une chaise par mon ravisseur, ou encore je m'excitais sur la fameuse image d'être la fille ligotée sur des rails avec l'angoisse d'un train qui approchait. Je m'amusais aussi à demander à ma soeur de m'enfermer dans l'armoire, ou encore je faisais en sorte de m'étouffer et de me bâillonner
M : à 6 ans ?
J. : Oui.. ça augmentait mon plaisir je dis bien, ce n'était pas des désires isolés
M : c'est jeune 6 ans pour avoir conscience de ses désirs déjà non ?
J. : Ce ne sont pas des désirs, et surtout je n'en avais pas conscience...
M : tu disais avoir découvert pratiquement à 16 ans
M : est ce que tu peux parler de ces premières expériences ?
J. : Je sortais de deux ans d'une relation qui avait mal finie, j'ai eu envie de tout envoyer faire foutre. Je me suis laissée embarquer par le premier pervers venu sur le net.
M : c'était ta premiere relation entre 14 et 16 ans ?
J. : Oui
J. : Celui-ci, la quarantaine, comprenant mes penchants a bien voulu s'improviser maître pendant six mois qui m'ont paru une éternité, lassée je l'ai quitté. Je lui ai si bien tourné la tête qu'après ça il a cherché des filles toujours plus jeunes et a fini par être arrêté pour détournement de mineurs.
M : il débutait ?
J. : Je crois que oui, il avait du se laisser aller à quelques jeux avant mais sans avoir droit à plus.
J. : Sa perversion devait passer un peu par tout, l'échangisme, la pluralité, la zoophilie et probablement bien d'autres qu'il ne m'a pas avouées...
M : et tu l'as choisi vraiment comme çarce que c'était le premier
M : sans savoir
J. : Presque j'ai plus été l'objet d'une stratégie en fait
M : stratégie ? tu peux développer ?
J. : La première fois qu'on s'est vu il n'a pas parlé de sexe, il s'est fait mon confident et m'a raconté un peu sa vie, la deuxième aussi et la troisième, sans prévenir il m'a ramené chez lui et on devine la suite. Je ne m'y attendais pas vraiment au final, j'ai pesé le pour et le contre de la proposition et j'ai choisi de le laisser faire.
M : ce n'était donc pas prévu au départ mais il y a un moment où tu as compris qu'il avait l'intention de te soumettre ? ou quelque chose d'approchant
J. : Je ne sais plus... Tu sais, je n'avais jamais connu qu'un homme qui était aussi puceau que moi. Du coup je n'avais presque aucune expérience, aucune mesure non plus.
J. : Je me souviens qu'il m'a montré ce qu'était mon clitoris, comment faire plaisir à un homme avec ma bouche, il m'a montré quantité de vidéos et quand je lui ai montré que c'était celles de viols de petites japonaises qui me plaisaient le plus, ça a dû lui donné des idées.
M : tu penses que tu as influançé ses propres penchants ? juste qu'il était malin peut être qu'il t'orientait à ton insu vers ces choses extremes ?
J. : Je ne pense pas du tout que ce soit lui qui ai amené des penchants extrêmes il m'a juste permis de faire un essai, d'ailleurs quand je l'ai compris je me suis vite mis en tête que j'avais mieux à faire ailleurs
M : c'est à dire ? pourquoi mieux ? si tu penses que ce sont des choses que tu avais en toi
M : et pas des choses qui t'ont été imposées
J. : Il avait réveillé une drôle de soif en moi, celle d'avoir un maître et il n'était pas de tête à tenir ce rôle..
M : mais tu ne connaissais pas tout cela encores relations Maitre soumisemment as tu compris que tu en avais besoin
J. : En m'informant de mon côté, les joies du net en quelque sorte.
M : pas grace à lui donc
M : donc c'est toute seule que tu t'es rendue compte que tu avais envie d'etre soumise ?
J. : Non lui c'était une première expérience
J. : Je peine à te suivre, il peut y avoir quelqu'un d'autre pour se rendre compte qu'on veut être soumis ?
M : tu me dis que les relations Maitre soumise tu as découvert ça sur le net
J. : Oui
J. : et même avant mes 16 ans ça... le monde est si bien fait qu'on est pas mûr mais qu'on a déjà rencontré la domination dans un épisode des Experts, en téléchargeant une mauvaise vidéo, etc..
M : tu avais déjà compris que cela t'attirait donc d'etre soumise en somme
J. : Oui et non
J. : il y a un certain pas à franchir entre se donner inocemment plaisir en repassant un épisode des experts dans son lit et "vouloir être"
J. : mais là je titille, en somme c'est comme tu dis
M : à quel moment as tu pris conscience de ce qu'était un Maitre et une soumise ?s relation de soumission si particulières
J. : Tu veux dire prendre conscience de la définition "profonde" de Maître et soumise je pense, celle qui va au-delà de "lui tape sur elle".
M : ouinscience des mots ce que cela représente
J. : Un peu plus tard. Quand j'ai quitté ce premier homme je savais qu'il y avait quelque chose "de plus" à trouver mais sans savoir quoi. C'est avec le suivant que j'ai pris conscience de la particularité de la relation
M : comment l'as tu trouvé ce suivant ?
J. : Lui a véritablement été Mon Maître, même s'il n'a pas rempli toutes mes attentes je n'aurai plus jamais une relation qui va dans de telles profondeurs.
M : tu penses qu'un maitre est là pour remplir les attentes de sa soumise ?
J. : Si seulement c'était si simple 
J. : Pour reformuler, disons que nous ne cherchions pas la même chose dans cette relation.
M : non mais je voulais te poser la question des roles de chacun penses que celui d'un Maitre est d'assouvir les désirs de sa soumise ?
J. : Non, je dirais plutôt le rôle d'un maître est d'assouvir ses désirs propres par sa soumise, celui de la soumise d'être dans l'entière disponibilité pour son maître.
M : oui en théorie
J. : Maintenant, je pense quand même que cette disponibilité crée une certaine attente chez celle qui l'offre..
M : bien sur il y a une attenteoi que rien n'est général et universel
J. : quoiqu'il en soit, il est difficile, sur une relation qui a duré une bonne année et qui a été aussi étendue, de déterminer qu'est-ce qui y a mis fin
J. : et c'est d'ailleurs cette ambigüité qui a fait du mal
M : oui mais je ne parlais que de roles, l'essence du role de chacun
M : donc un an ? c'est une relation sérieuseus vous voyiez régulièrement ?
J. : alors là je peux te donner ma jolie théorie, mais pas la transposer sur ce qu'il s'est passé
J. : tous les week-ends, parfois j'arrivais à m'inventer une excuse pour dormir avec lui
J. : et nous nous écrivions de longs mails plusieurs fois par semaine, sans parler des téléphones...
M : donc intenses juste une fois de temps en temps
M : tu te souviens de ta première vraie "séance" ? tes sensations
M : avec un "vrai" Maitre
J. : Que vaguement, il me reste quelques sensations mais c'est tout...
M : cela ne t'a pas marquée plus que ça ?
M : tu n'as peut être pas envie d'en parler
J. : Je me souviens que j'étais timide et maladroite
M : c'était de nouvelles sensations tout de meme se dire "je suis soumise" ou tu n'avais pas conscience encore de cela
J. : Il m'est difficile d'en parler je ne sais pas pourquoi, tout ça est un peu confus, pense que je n'en avais pas encore conscience à ce moment-là
M : confus ou délicat ? as du mal à assumer cette période ?
J. : confus, c'est une période où il me parlait et m'écrivait énormément du coup je peine à tout remettre en place
J. : l'afflut des informations était si énorme que je peinais à formuler mes propres pensées, occupée à essayer de comprendre les siennes
M : tu veux dire que tu n'étais pas forcément consciente de ce que tu faisais ?
J. : Voilà, je me suis laissé guider, j'étais sa chose
M : mais pas forcément pleinement lucide ? tu devais revivre la meme chose tu referais pareil ?
J. : Non, si je revoyais aujourd'hui un tel tsunami de sentiments se déferler sur moi, je partirais en courant
M : tu parles de sentiments, tu penses qu'il s'agissait de cela ?
J. : Oui, et il me le disait clairement.
J. : J'ai essayé de le suivre dans la profondeur de ses sentiments et c'est vrai que cette vision absolue était vraiment particulière.
M : tu pourrais les décrire ces sentiments ?
J. : C'est un sentiment d'amour, et surtout d'appartenance absolue, comme une esclave à son maître, ou un chien à son maître
J. : L'on m'aurait proposé d'être enfermée 7 jours sur 7 dans sa cave que j'aurais été la plus heureuse du monde
M : un mélange de tout ça donc
M : ces sentiments étaient partagés ?
J. : Au point culminant ils l'étaient oui
M : donc tu aurais fait n'importe quoisqu'à l'impensable
J. : Oui, même volontiers
M : comment à ton avis tu as pu en arriver jusque la ?
J. : en voulant lui plaire
M : oui sans doute'est ce qui a fait que cela a changé ?
J. : Le fait comme je te l'ai dit, que j'étais infiniment disponible et qu'il n'en faisait rien, ou pas assez à mon goût
M : c'est étrange non ?
M : qu'il puisse etre si amoureux a priori aussi te délaisser ?
J. : Il me délaissait pas.
M : il ne se servait pas assez de toi ? n'allait pas assez loin ?
J. : Oui c'est cela nous passions tant d'heures dans ce lit où il ne faisait que s'extasier et me caresser pour me faire jouir, alors que tout en moi réclamait d'être attachée, d'être forcée, et ainsi de suite..
M : tu aurais donc voulu aller bcp plus loin ?
M : je comprends pas assez dominateur donc trop amoureux
J. : Voilà, exactement.
M : du coup tu as cherché ces sensations extremes ailleurs
M : ?
J. : Non, j'ai arrêté de chercher... Il devait être la réponse, c'est lui qui avait fait toute mon éducation sur le sujet. J'ai pensé à mes camarades de classes qui se bituraient le gueule et faisiaent leurs expériences et j'ai décrété que j'en voulais moi aussi.
M : du coup tu as complètement abandonné ce genre de relation ?
J. : Oui, j'ai fait d'un amant qui aimait me fesser mon petit ami légitime et nous ne nous sommes pas décollés l'un de l'autre depuis.
M : ho c'est mignon
J. : Hihi
M : cela fait longtemps ?
J. : Plus d'un an
J. : Et comme je te l'ai dit hier j'ai un maître "à côté" depuis quelques mois, mais au final je suis plutôt tombée dessus par hasard, et je me suis laissée tentée.
M : et cette relation à coté dure depuis longtemps ?
J. : Non, nous ne sommes vus que pour trois séances pour le moment.
M : c'est assez nouveau donc quel genre de séances est ce ? plutot gentilles
M : ou plutot poussées
J. : Je les trouve plutôt gentilles. Mon Maître invite quelques messieurs et je fais leur chienne..
J. : A nouveau je ne me trouve pas face à ce à quoi je m'attendais mais les choses ne me déplaisent pas ainsi.
M : donc tu as un copain, ton Maitre t'offre à d'autres hommes
J. : Voilà.
M : c'est assez spécial comme situation comment vis tu ça ?
J. : Je sépare les choses, il y a moi qui suis avec mon homme et il y a la chienne de mon Maître.
M : et des autres
J. : Cela dépend de quels autres ^^
J. : Il y a mes amants et il y a les messieurs que mon Maître invite à participer aux séances.
M : je parle des messieurs
M : je ne savais pas encore pour les amants
J. : C'est spécial avec ces messieurs... Pour ce que j'ai vécu jusque là, j'avais les yeux bandés pendant une bonne partie du temps que j'étais avec eux et une fois qu'on me redonnait la vue je me concentrais surtout sur leur queue.
M : oui je comprends, mais ce qui m'intéresse c'est comment tu vis ça d'etre offerte
J. : C'est une sensation que je découvre à peine, et j'adore ça.
M : à des hommes que sans doute tu ne connais meme pas
J. : Non je ne les connais pas, je pense que je ne les repèrerais même pas dans la rue...
M : donc tu y prends du plaisir aussi à etre offerte ainsi
M : tu pourrais définir ce que tu ressens ?
J. : Oui, énormément, ça me donne l'occasion de laisser la place à des instincts de tout au fond de moi, les fois où c'est arrivé je me sentais véritablement chienne, et je suis surtout pleine de désir, comme s'il n'y en aurait jamais assez pour me rassasier.
J. : Quand je vois mon petit ami après ça, il passe des week-ends dont il se souvient 
M : tu veux dire que ces expériences te donnent plus envie encore de ton copain ? au lieu de te rassasier
J. : Oui je veux dire ça. smile
M : 3 séances avec ton nouveau Maitre et tu es déjà offerte ça va vite non ?
M : tu es prudente tout de meme  tu penses qu'il peut profiter un peu de toi ?
J. : J'ai eu un peu l'impression au début d'avoir été entourloupée, mais à réfléchir... qu'il profite autant qu'il veut de moi, du moment que j'y prends tout ce plaisir je ne vais pas broncher.
M : oui je me doute j'espere juste qu'il ne monnaye pas ton plaisir
J. : Et la première fois qu'il m'a offerte j'ai observé qu'il ne m'a presque pas touchée, plus attentif à veiller sur moi qu'à profiter.
J. : J'espère aussi, d'autant que je suis particulièrement pour la gratuité du sexe, c'est important pour moi.
M : cela démarre assez fort
J. : démarre ?
M : oui 3 séances t'offre déjà partage
M : cela peut donc en théorie aller assez loin si cela continue
J. : J'ai trouvé aussi, mais comme je n'y connaissais rien j'ai rien dit.
J. : Aller loin, peut-être, avant qu'on se voit il m'a demandé de définir le plus précisément possible mes limites
J. : Du coup je suis assurée que ça ira loin peut-être, mais pas plus loin que ce que je lui en ai demandé..
M : c'est une bonne chose a priori il est disposé à respecter tes limites. le fait de t'offrir était une idée à lui, tu y avais déjà pensé ?
J. : Ce n'est en tout cas pas moi qui la lui ai suggérée.
J. : Mais si j'ai bien compris, il a d'autres soumises, au moins une autre, et cette manière de faire lui est commune.
M : il t'a prévenue ou demandé ton avis ?
J. : Quand il m'a demandé de définir mes limites, il m'a aussi posé toute une série de questions sur ce que j'étais prête à faire ou pas.
M : oui je vois c'est assez habituel
M : et plutot du bon sens
J. : Mais il ne m'a pas vraiment prévenue sur ce qui allait m'arriver, la première fois j'avais les yeux bandés et c'est à peine si je les ai entendu entrer.
J. : Mais c'était vraiment délectable...
M : apparemment oui
M : tu as l'air a l'aise avec tout ça c'est une bonne chose
J. : Il faut prendre le sexe pour ce qu'il est, voilà tout.
M : oui meme si c'est plus que juste du sexe donner, s'offrir à ce point
J. : C'est une pratique sexuelle pourtant, qui a même un nom si je ne m'abuse. ne serait-ce que faire l'amour c'est se donner et s'offrir...
M : oui bien sur mais etre guidée par une personne qui décide de t'offrir
M : sans te prévenir c'est aussi autre chose 
J. : Bon, je veux bien ^^
M : des expériences plus spécifiques ou exceptionnelles
J. : Oui
M : est ce que tu apprends des choses dans ces expériences sur toi meme
M : tes limites, ces nouveaux plaisirs
J. : Absolument pas, plus j'avance plus je me demande où sont mes limites...
M : oui donc tu apprends qu'elles sont mobiles
J. : J'en apprends plus sur les codes de ce genre de société que sur moi
M : tu les repousses en somme
M : tu te rends compte de quoi tu es capable, ce que tu es prete à accepter et faire ?
J. : Oui
M : tu crois qu'il existe des codes ?
J. : Oui, certaines règles de sécurité, d'hospitalité... Je ne sais pas si c'est la convention ou le Maître qui font les choses comme ça, mais il y a des phases dans la séance, un rapport à la soumise qui diffère selon les intervenants...
M : oui cela dépend des personnes
M : il y a peu de règles si ce n'est de bon sens, as tu entendu parler des contrats ?
J. : Oui, mais je ne crois pas qu'ils soient à mettre en pratique
M : contrats de soumission surtout, ce que je veux dire c'est qu'ils n'ont aucune valeur légale que celle que chacun veut bien lui donner
J. : on est d'accord
M : sans indiscrétion
M : quelles sont les limites que tu as fixées aujourd'hui ?
J. : Mes limites sont pas mal d'usages, règles de sécurité (pas de coups au visage, les fameux codes de couleur, etc), rapports protégés, pas d'utilisation de mon image sans ma permission stricte, intégrité physique, etc.
M : c'est deja bien
J. : Sinon dans la pratique, vraiment je peine à mettre des limites puisque tout me plaît... au plus loin, j'ai dit oui à l'uro
J. : et j'ai dit "on verra ça dans quelques années" à la zoo
M : on t'a deja proposé la zoo ton maitre actuel ?
J. : Oui, et le premier pervers m'avait montré quelques vidéos aussi
M : ça t'avait déjà troublée ?
J. : à l'époque ça m'avait pas fait grand chose, entre deux j'ai lu des récits et j'ai beaucoup apprécié la logique "tu es une chienne, alors tu peux te faire baiser par un chien", c'est un peu l'humiliation ultime
J. : Je ne suis pas prête pour ça, je le sais bien, mais l'idée ne me déplait pas
J. : Seulement il faut bien amener la chose..
M : ou te bousculer un peu
J. : tu veux dire quoi par là ?
M : je voulais dire que parfois certaines personnes 
J. : mais c'est pas tout faux hein, je suis flemmarde en un sens ^^
M : ont besoin qu'on les bouscule pour surmonter certaines craintes, tabous peurs
J. : Oui je n'en doute pas.
J. : J'ai surmonté tout ça en comprenant qu'il n'y avait pas qu'un point de vue...
M : c'est comme te faire offrir, tu n'as pas eu le choix. tu es quelqu'un de spécial
M : tu comprends bcp de choses malgré une naiveté apparente et prends les choses comme elles viennent
M : tu réfléchis un peu et essaies de comprendre le pourquoi pas juste sur toi meme c'est intéressant.
J. : c'est une bonne analyse...
M : mais quand tu fais quelque chose tu le fais presque à fond n'as pas de scrupules ou d'hypocrisie
M : j'ai rarement rencontré ça
J. : Les choses me paraissent plus simple comme ça pourtant
M : oui elles le sont mais peu de personnes comprennent cela
M : la soumission est aussi une démarche personnelle intellectuelle presque philosophique
J. : elle l'est pour moi
J. : c'est quelque chose que j'ai au fond de moi, et j'ai du faire bien des réflexion pour l'accepter comme tel et l'assumer
J. : à ce jour le fait de vivre cette tendance pleinement est presque même une démarche libertaire et féministe
M : féministe... quoique tu as peut être raison
J. : Non non, je considère qu'il est du fondamental droit de la femme que de vouloir être soumise à des hommes
M : c'est profond et discutable pour certains
M : mais peu de personnes pensent cela c'est presque antinomique et pourtant
M : c'est une histoire de libération la soumission
J. : J'ai réalisé ça avec le bruit de l'affaire DSK... soumettre une femme est considéré comme un crime, alors que selon les dispositions ça peut être une libération
M : ça l'est une femme soumise est libérée de toute responsabilité c'est son Maitre qui doit assurer tout ça, faire les choix diriger
M : assurer sa sécurité l'aider à exprimer des désirs impossibles à réaliser sans cela
J. : Oui, je n'avais pas même vu les choses sous cet aspect..
J. : Ca fait vraiment tarée de dire ça, mais si j'étais femme de ménage et qu'un politicien avait le bon goût de vouloir me traiter en chienne, je serais la première à gueuler si on allait le traiter de criminel
M : parfois une relation Maitre soumise est une démarche presque philosophique, profonde consciente
J. : Oui, je ne pense pas que ce soit ce que je vis actuellement avec mon Maître, mais c'est aussi un peu parce que je ne le veux pas mais sinon ça je suis d'accord avec toi
M : oui tu es dans quelque chose de plus léger sans doute, moins fusionnel moins impliquant c'est deja bien
M : c'est assez compliqué de trouver un partenaire qui partage les memes aspirations non ?
J. : Voilà, je me suis mis quelques barrières, et aussi je ne voulais pas entraver la relation que j'ai avec mon petit ami
M : c'est aussi ce que je voulais dire, une relation Ds est vite trop prenante tu ne crois pas ?
J. : Oui ce doit être mon calcul.
J. : Et selon ma conception une relation Ds ne peut pas être légitime non plus.
M : mais tu as parlé d'amants aussi ??
J. : Oui, ça ça va avec toute une théorie bien libriste de mon cru ^^
M : donc un copain, un maitre et des amants ?
J. : je donne à mon petit ami le titre de "petit ami" par convention, pour faciliter son intégration et la mienne auprès des gens autour de nous
J. : mais pour moi il n'y a pas de classement avec les gens (hors maître et tout ça), les gens de mon âge ont des amis, des potes, des meilleurs potes, des meilleurs amis, des connaissances etc..
M : et des amants
J. : J'envisage les gens de manière plus horizontale, tous les gens sont au même niveau, il y en a juste avec qui je partage plus de choses parce que l'envie était commune
J. : Pour faire plus simple, là-dedans mon petit ami est l'homme avec qui j'aime le plus passer mon temps, tant au niveau sexuel que pas sexuel
M : mais est ce qu'il ne devrait pas te suffire ?
J. : Maintenant, il habite loin, il a des activités aussi ce qui fait plein de jours où on ne peut pas être ensembles. Moi j'ai un certain appétit, s'il n'est pas là pour le combler ben je vais me rabattre sur quelqu'un d'autre
J. : et je l'invite sans autre à faire de même de son côté
M : vraiment ?
J. : pour moi c'est vraiment important, si je suis avec lui pendant les week-ends ou mes vacances c'est véritablement parce que je veux le voir et passer du temps avec, pas parce que "c'est mon copain donc c'est comme ça qu'on fait quand on a un copain"
M : oui mais donc il sait que tu n'es pas jalouse et qu'il peut en faire autant
M : que tu le fais deja
J. : oui il sait
J. : non je ne suis pas jalouse, si je ne suis pas là il peut bien se rabattre où il veut, et s'il veut réduire le temps qu'on passe ensemble pour le passer avec une autre c'est son droit aussi, mais on en est pas là
J. : Le sexe est une chose saine et agréable, je ne comprends pas pourquoi il ne faudrait pas le partager
J. : et je ne comprends pas qu'on puisse s'en priver et se réserver à une seule personne
M : parce que c'est ce qu'on nous apprend à etre égoiste et possessif
M : parce qu'etre possessif c'est ne pas avoir confiance
J. : je trouve cette attitude consumériste...
M : c'est une question de maturité aussi et d'intelligence
M : que comprendre que la fidélité est un leurre
J. : cette idée de possession et de fidélité me donne froid dans le dos, mais je ne vais pas te sortir mes théories conspirationnistes anti-capitalistes tout de suite, hein tu vas partir en courant et j'aurais plus personne à qui parler 
M : je pense etre assez tolérant
J. : disons que je considère la fidélité comme une frustration de plus, une pression de plus sur la population
J. : la société consumériste invente un canon, la femme est frustrée de ne pas ressembler au canon en question, l'homme est frustré de ne pas "posséder" une femme qui répond à ce canon
J. : l'homme et la femme ne peuvent avoir des relations sexuelles que si ils sont "ensembles" sans avoir testé avant si possible...
M : on a parfois du mal à accepter sans doute qu'on ne puisse pas combler une personne, qu'elle aie besoin d'autre chose
J. : peut être, moi je vois là-dedans une grande accumulation de frustrations que l'on rattrape comment ? ben en achetant des trucs
M : la frustration provoque l'appétit ?
J. : Il y a aussi cette espèce d'obligation d'être stable et heureux, de combler sa femme au lit, etc.
J. : Fin je trouve qu'il y a une sacré complication... que si le sexe était simplement libre et exposé il y aurait moins de frustrés
J. : On réduit tout ce que peut apporter le sexe à l'individu...
J. : cette théorie n'est pas de moi, mais elle me suit particulièrement dans ma manière de voir
M : on reste général, ce qui est important c'est comment soi même on gère sa vie
J. : absolument, d'ailleurs on ne peut pratiquer le sexe libre à peu près qu'à cette condition
M : oui quoi que certains le pratiquent sans se poser de questions sans savoir ce qu'ils font comme tu le disais toi meme, parfois tu te poses des questions après
M : on vit les choses et ensuite on réfléchit
J. : Disons surtout que ce qu'il faut c'est reconnaître qu'on est libre de nos choix et que par conséquent il faut savoir les assumer et prendre ses responsabilités
J. : une fois que tu comprends la raison d'une éducation, d'un principe etc. tu comprends mieux en quoi il faut l'appliquer ou non J'ai une sale tendance à tout raisonner, à ce que je vois..
M : c'est bien de raisonner, chercher à comprendre, relativiser, se faire sa propre opinion
J. : Oui, experimenter d'autres logiques
M : élargir son point de vue sur des vérités acquises
J. : Ce que nous disons là est superbe et me plait beaucoup. D'accord, alors bonne soirée
M : bonne soirée à toi aussi tchuss


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